La porte de Sierck à Rodemack
Victor Hugo à l’hôtel de Paris à Altweis séjourna à l’occasion d’une cure qu’il fit à Mondorf où il arriva à la fin du mois d’août 1871. L’hôtel, alors tenu par Maurice Kossmann, ancien relieur d’archives, se trouvait sur la rive droite de la Gander, du côté français.
Victor Hugo resta au Luxembourg du 1er juin au 25 septembre après avoir été expulsé de Belgique pour sa prise de position en faveur des Communards. En date du 28 août 1871, il écrivait « À Mondorf, aristocratie et bourgeoisie. Grande curiosité de me voir, mais curiosité hostile. »
C’est lors de son séjour à Altwies qu’il se rendit à Thionville, défendue par son père en 1814 et 1815. La visite eut lieu le 30 août. « J’ai demandé au maire, M. Arnould : Où sont vos archives ? Je voudrais voir les dossiers relatifs au siège de 1814 où mon père commandait. — Il m’a répondu : Nous n’avons plus d’archives. Tout est brûlé. Nous avions dans la grande salle de la mairie où se tenait le conseil municipal le portrait de votre père. La salle a été brûlée, le portrait aussi. […] J’ai dessiné les quatre murs qui restent de la salle où était le portrait de mon père. » (voir illustration)
Le 9 septembre, il se rendit à Rodemack dont il dit : « Un reste d’enceinte du treizième siècle avec porte de ville entre deux tours rondes, un reste de haute muraille qui a été la citadelle des 75 hommes de mon père ; tout cela est saisissant. Dans l’intérieur il y a quelques vieilles maisons, une entre autres avec un joli porche de la Renaissance. Je retournerai à Rodemack. J’ai dessiné la porte entre deux tours. » (voir illustration)