Les tanneries de Rodemack

Les tanneries de Rodemack

Une promenade le long du ruisseau le Faulbach nous rappelle que la tannerie était une activité bien implantée à Rodemack, au point qu’en 1790, lors du terrible incendie qui ravagea le village, il existait cinq tanneries. Le village offrait en effet toutes les conditions matérielles nécessaires pour le travail des tanneurs : eau pour le lavage des peaux, arbres, en particulier le chêne, dont l’écorce était réduite en poudre dans un moulin à tan. Un tel moulin a fonctionné à Rodemack dès la première moitié du XVIII siècle. Le tannin (ou tanin) ainsi extrait était utilisé pour le tannage des peaux qu’il rendait imputrescibles. Le linguiste allemand Diefenbach nous apprend que le mot « tan » signifie chêne, « tanu » en bas-breton.

Le village comptait des tanneurs, chargés de transformer les peaux des grandes bêtes (veaux, vaches…), et des mégissiers qui travaillaient les petites peaux (agneaux, moutons, chèvres…), tout comme les chamoiseurs qui fabriquaient un type de cuir très souple utilisé notamment dans la ganterie. Dans le travail du cuir, on cite aussi le corroyeur à Rodemack, chargé des opérations par lesquelles le cuir tanné est amené à l’état de cuir fini.

Le Faulbach, ruisseau de 6 km de long qui prend sa source à Esing et se jette dans le ruisseau de Boler, est parfois qualifié de « paresseux » (de l’adjectif allemand « faul »), mais l’étymologie nous offre d’autres pistes. Selon Hiegel, « ful » signifierait putride, qui sent le soufre en moyen haut-allemand. Par ailleurs, dans la « Nouvelle revue d’onomastique » (2000) Ghislain Gaudefroy rapproche Faulbach (aussi le nom d’une ville allemande) de Foulbec, nom de plusieurs ruisseaux en Normandie. « Bec » vient du vieux norrois « bekkr », ruisseau, cours d’eau, apparenté à « bach ». En vieux danois, « fül » signifiait « chargé d’impuretés, fétide », adjectif proche du vieil anglais « ful » devenu « foul », au sens similaire.

Parlant des ruisseaux de Normandie appelés Foulbec, Gaudefroy précise qu’il est impossible de savoir « si cette appellation témoigne du caractère boueux (limoneux) du ruisseau, ou de la présence d’eaux stagnantes ». Il ajoute qu’« on ne peut écarter en Pays de Bray la présence d’eaux ferrugineuses ».

Quoi qu’il en soit, le promeneur aura plaisir à cheminer le long du ruisseau qui a donné son nom à l’annexe de Faulbach, réunie à Rodemack par le décret du 9 septembre 1811.

The tanneries of Rodemack

A walk along the creek Faulbach reminds us that the tannery was a well-established activity in Rodemack, to the point that in 1790, during the terrible fire that ravaged the village, there were five tanneries. The village provided all the material conditions necessary for the work of the tanners: water for washing the skins, trees, especially oak, the bark of which was reduced to powder in a tannery. Such a mill was in operation in Rodemack as early as the first half of the 18th century. The tannin (or tannin) thus extracted was used for the tanning of the hides, making them rot-proof. The German linguist Diefenbach tells us that the word “tan” means oak, tanu in Bottom Breton.

The village had tanners, in charge of processing the skins of the big animals (calves, cows. . . ), and shepherds who worked the small skins (lambs, sheep, goats. . . ), as well as the chamoisers who made a very flexible type of leather used in particular in the crocheting. In the manufacture of leather, mention is also made of Rodemack’s currier, who is responsible for the operations by which tanned leather is brought to the state of finished leather.

The Faulbach, a 6 km long creek that has its source in Esing and flows into the Boler creek, is sometimes referred to as “lazy. ” (from the German adjective “faul”), but etymology gives us other clues. According to Hiegel, “ful” would mean putrid, which smells of sulfur in Middle-Upper Germany. Moreover, in the “Nouvelle revue d’onomastique” (2000), Ghislain Gaudefroy brings Faulbach (also the name of a German city) closer to Foulbec, the name of several creeks in Normandy. “Bec” comes from the old Norse “bekkr”, stream, stream, related to “bach”. In Old Danish, “fül” meant loaded with impurities, fetid, an adjective close to the old English “ful” which has become “foul”, in a similar sense.

Speaking of the creeks of Normandy called Foulbec, Gaudefroy said that it was impossible to know “whether this name testified to the muddy (silt) character of the creek, or the presence of stagnant water”. He added that “the presence of ferruginous water in the Pays de Bray cannot be ruled out. ”

In any case, the walker will enjoy walking along the creek that gave its name to the Faulbach annex, which was reunited with Rodemack by the decree of September 9, 1811.

Die Gerbereien in Rodemack

Ein Spaziergang entlang des Faulbachs erinnert uns daran, dass die Gerberei in Rodemack eine etablierte Tätigkeit war, so dass es 1790, als der schreckliche Brand das Dorf verwüstete, fünf Gerbereien gab. Das Dorf bot alle materiellen Voraussetzungen für die Arbeit der Gerber: Wasser zum Waschen der Häute, Bäume, vor allem Eiche, deren Rinde in einer Bräunungsmühle zu Pulver zerkleinert wurde. Eine solche Mühle gab es in Rodemack schon in der ersten Hälfte des 18. Jahrhunderts. Das so gewonnene Tannin (oder Tannin) wurde zum Gerben von Häuten verwendet, die es unverdorben machte. Der deutsche Linguist Diefenbach lehrt uns, dass das Wort «Tan» Eiche bedeutet, tanu auf Basbretonisch.

Im Dorf gab es Gerber, die mit der Verarbeitung der Felle der grossen Tiere (Kälber, Kühe . . . ) betraut waren, und Megissiere, die die kleinen Felle (Lämmer, Schafe, Ziegen . . . ) bearbeiteten, ebenso wie Gämmer, die ein sehr weiches Leder herstellten, das vor allem in Handschuhen verwendet wurde. In der Lederbearbeitung wird auch der Rodemack-Räuber erwähnt, der mit den Arbeitsgängen betraut ist, durch die das gegerbte Leder in den Zustand des fertigen Leders gebracht wird.

Der Faulbach, ein 6 km langer Bach, der bei Esing entspringt und in den Boler mündet, wird manchmal als «faul» bezeichnet. (vom deutschen Adjektiv «faul»), aber die Etymologie bietet uns noch weitere Anhaltspunkte. «Ful» würde nach Hiegel Fäulnis bedeuten, das nach Schwefel riecht im Mittelhochdeutschen. Darüber hinaus bringt Ghislain Gaudefroy in der Zeitschrift «New revue d’onomastique» (2000) Faulbach (auch der Name einer deutschen Stadt) mit Foulbec, dem Namen mehrerer Bäche in der Normandie, näher. «Bec» kommt vom altnordischen «bekkr», Bach, Wasserlauf, verwandt mit «bach». Im Altdänischen bedeutete «fül» voller Unreinheiten, stinkend, ein Adjektiv, das dem altenglischen «ful» ähnelt, das in ähnlichem Sinne zu «foul» geworden ist.

Gaudefroy spricht von den Flüssen der Normandie, die Foulbec genannt werden, und erklärt, dass es unmöglich ist zu sagen, «ob diese Bezeichnung auf den schlammigen (leimigen) Charakter des Flüsschen oder auf das Vorhandensein von stehenden Gewässern hinweist». Er fügt hinzu, dass «in Pays de Bray das Vorhandensein von eisenhaltigen Gewässern nicht ausgeschlossen werden kann. »

Wie dem auch sei, der Spaziergänger wird sich freuen, entlang des Baches zu wandern, der dem Anbau von Faulbach seinen Namen gab, der mit dem Dekret vom 9. September 1811 in Rodemack zusammengeführt wurde.

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